SHENZHEN BIENNALE

La SZ/HK biennale d’archi. a été l’occasion de présenter pour la première fois, en Chine, le projet de recherche du « Monument Ephémère ». Dans les villes chinoises, les paysages urbains nous précipitent souvent à la poursuite d’un développement frénétique, les parcelles en destruction côtoient des chantiers souvent à perte de vue. Nous prenons, pourtant, le temps de marquer une pause dans les lieux en cours de destruction. Extraire l’espace des ruines urbaines comme espace représentatif de la temporalité des villes chinoises en mutation, nous invite à réfléchir à une autre échelle dans la mégalopole. Au hasard des maisons démolies existe un paysage fascinant, composé tantôt de maisons mitoyennes et de venelles sombres, tantôt de tas de gravas gigantesques, tels des sites archéologiques de la ville contemporaine. Quels sont les moyens de maintenir cet infime fil qui joue le rôle de trait d’union indispensable entre une culture ancestrale et un regard projeté vers le futur ? Le monument éphémère, condensateur de mémoires, propose une alternative à cet effacement. La scénographie se compose de trois films illustrant trois échelles d’interventions: la ville, le site, le projet. Au centre, trône une maquette de 4m² représentant une ruine fictionnelle. Le sol et l’ensemble du mobilier est réalisé en briques afin de retranscrire l’atmosphère unique de la ruine tandis que sur les murs, des extraits de lois et de faits divers projettent le visiteur dans la réalité du contexte actuel chinois.

invitation biennale, réalisé

scénographie, exposition

2009, 150 m²

Shenzhen, chine

collaboration: Fang